Tout dépendra des indicateurs économiques
- La Banque centrale européenne (BCE) pourrait revoir l’orientation de sa politique monétaire ces prochains trimestres pour réagir à une accélération de la croissance, puis réduire ses achats d’actifs.
- Vers une nouvelle hausse des taux cette année aux Etats-Unis. La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait commencer à réduire son bilan avant la fin de l’année.
- Statu quo pour la Banque d’Angleterre (BoE), mais l’inflation pourrait déclencher une hausse des taux fin 2017.
- Privilégier les maturités courtes et les obligations indexées sur l’inflation.
Vers une nouvelle hausse des taux cette année aux Etats-Unis
"Contrairement à ses prévisions, la Fed ne relèvera pas ses taux trois fois en 2018 si l’inflation peine à repartir et si la croissance ralentit."
- Malgré une faible inflation, la reprise économique mondiale reste en bonne voie. A terme, la récente accélération de la croissance dans le monde développé devrait aboutir à un resserrement du marché du travail et à une inflation salariale.
- Les politiques monétaires ultra-accommodantes pourraient être progressivement abandonnées, mais les indicateurs pourraient inciter les banques centrales à la prudence.
- Préférer les échéances courtes. Face à une faible inflation et une croissance poussive, les rendements des bons du Trésor ont plongé, entraînant dans leur sillage leurs homologues allemands et britanniques. L’écart de rendement avec les USA se resserre depuis mi-mars et pourrait encore se rétrécir sous l’effet d’une normalisation monétaire en zone euro et d’un rebond de l’inflation grâce à une résorption des écarts de production. Nous continuons de préférer les maturités courtes et les obligations indexées à l’inflation, même s’il faut admettre que les valorisations sont désormais moins attrayantes.
- Vers une nouvelle hausse des taux US. La Fed continuera de relever ses taux. Elle juge le recul de l’inflation passager et trouve sa politique trop accommodante, mais contrairement à ses prévisions, elle ne relèvera pas ses taux trois fois en 2018 si l’inflation peine à repartir et si la croissance ralentit.

La BCE et la BoE changent de tactique
"La Banque d’Angleterre se montre plus offensive pour calmer la croissance trop rapide des crédits à la consommation."
- La BCE reverra sa copie. Elle estimera sans doute que l’équilibre des risques s’est amélioré après avoir observé des signes d’accélération et de synchronisation de la croissance dans la zone euro. Cependant, ses mesures de soutien devraient rester significatives, les banques restant réticentes à prêter aux entreprises.
- La BCE devrait toutefois modifier sa politique monétaire en ajustant certains paramètres. Les achats d’actifs devraient être prolongés au-delà de décembre 2017, mais dans des volumes plus réduits. Le taux de dépôt pourrait également être relevé, même s’il restera négatif tout au long de 2018. Les hausses des taux aux USA devraient aussi faire grimper les rendements de référence dans la zone euro.
- Une Banque d’Angleterre plus offensive. La faiblesse du sterling fait augmenter l’inflation, avec un temps de retard. Cependant, la baisse du pouvoir d’achat pèse sur la consommation privée et plus généralement sur l’activité économique. Cela devrait dissuader la banque centrale de relever ses taux, même si elle adopte aujourd’hui un discours plus restrictif afin de calmer les attentes inflationnistes.
Sources : SGPB, Bloomberg, 30/06/2017. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les investissements peuvent être soumis aux fluctuations du marché, et le prix et la valeur des investissements et les revenus qui en découlent peuvent fluctuer à la baisse comme à la hausse. Votre capital n’est pas protégé et les sommes investies à l’origine peuvent ne pas être récupérées.